Lorsque j'obtenu mon gris, il y a 4 ans, en avril 2001 pour etre précis, un oiseleur de la place Kermel, au centre de Dakar, m'a dit qu'il n'y avait pas de problème pour les exportations de gris? Il suffisait de demander un certificat aux eaux et forêts. mais ce certificat n'est valable que trois mois, donc il faut le faire au moment du départ.
En vacance en Belgique, en septembre 2003, j'ai contacté les douanes belges pour connaitre les formalités à faire, afin de me préparer, de connaitre les contacts belges. Je les obtiens, on me donne les formulaires CITES par mail, mais il faut faire la demande au moment du départ. Leur validité est limité.
Ce petit préambule pour dire que j'avais tenté de préparer le terrain, conscient d'avoir des démarches a accomplir.
En Juin 2004, un copain de ma fille de 10 ans, possedait un perroquet gris et me l'a donné, car il rentrait avec sa famille en France et n'avait pas les papiers. Je l'ai pris avec joie.
Pour la petite histoire, il s'appelait Jacote, le vendeur leur avait certifié que c'était une femelle. Mon oiseau, s'appelle Jojo, on m'avait dit que c'était un mâle!!! Un test ADN a confirmé mes soupçons suivant leur comportement, c'est bien un mâle et une femelle, mais c'est Jacote le mâle et Jojo la femelle. Je n'ai pas changé le nom, ils étaient habitués et moi aussi!
En 10 mois, ils se sont bien habitués l'un a l'autre, d'abord dans 2 cages séparées, jojo dormant sur un perchoir sur sa cage, j'ai rapidement laissé la cage de jacote ouverte, et c'est Jacote le plus gros mâle qui venait vers Jojo, un peu plus menu et qui se prenait des tanées, coup de bec de Jojo!
Au mois de mai 2005, quand j'ai commencé les démarches, ils dormaient l'un à coté de l'autre, sur la même branche sur la seule cage que j'avais laissé. Au fait, deux perroquets dans la piece à vivre font BEAUCOUP plus de bruit qu'un seul. Il a fallu que j'aprenne à gérer ça, notament en mettant la cage dans une piece ou je ne suis pas quand j'ai envie de calme.
Donc, je suis retourné voir mon oiseleur, dont j'avais gardé le nom dans une pochette, avec les quelques papiers, n°c de teléphone et formulaires cites belge, que j'avais collecté. Là bas, tout ce passe dans la rue, quelques vieux bois assemblés en table sur le trottoir, quelques cages en grillage fin. Je demande mon oiseleur préféré, il est parti, mais son cousin le remplace, pas de problème, de toute façon, je veux juste l'adresse où je peux trouver le papier pour sortir mes oiseaux.
Et là , il me surprend, d'habitude, pas de problème, tout est facile, même si on part en galère pour plusieur jour, le début est no problèmes.
-Maintenant, c'est difficile, ils ne délivrent plus de certificats, il faut les mettre dans un sac pour passer la douane où les laisser ici.
Passer la douane!!! à Zaventem (aéroport de Belgique) je ne me suis jamais fait controler, mais il suffit d'une fois! Et puis à Dakar, il y a le passage aux rayons des bagages, sans papiers, les douaniers peuvent m'embeter.
- Avec 5000f cfa (7.50â,¬) tu t'arranges avec les douaniers, pas de problèmes.
Ouais, les arrangements, c'est jamais si simple, vite fait devant tout le monde, ce n'est pas évident. Et puis il reste la douane belge!!!
Je pars donc au ministère des eaux et forêts, mon jojo sur l'épaule, histoire d'amadouer un peu les fonctionnaires. Une fois dans les grands couloirs des ministères, au buiding administratif en face de la Présidence, je me trouve un peu déplacé, mais bon, je trouve l'accueil, au fond d'un couloir. Un peu surpris, le garde me dit que c'est à la direction des eaux et forêts, dans le parc de Hann, à l'autre bout de la ville. Près du Zoo, évidemment!
Fort de cette expérience, je cherche qui pourrais dans mes connaissances m'introduire à la bonne place, parce que sans appuis, on peut vite tourner en rond dans l'Administration! (et pas qu'au Sénégal!)
Effectivement un copain travaille dans les parcs, sur la mangrove en relation avec les Eaux et Forêts.
-Attends, je vais demander à mon collègue sénégalais, je te rappelle.
Et une demi-heure après, j'ai un numéro de téléphone avec un nom pour apeler de la part. De chez moi! elle est pas belle la vie.
Enfin, encore 2 jours pour attendre que le gars rentre de région, ( de province on dit ici!), me donne un autre téléphone, un autre gars.
Enfin, je suis au téléphone avec quelqu'un qui peut me procurer le papier, mais ça ne sera pas facile, ce serait mieux qu'on se voit, rendez vous est donné.
Là , il m'explique qu'il ne peut plus délivrer d'autorisation d'exportation CITES, la convention n'ayant pas reconnu le Sénégal comme ayant des perroquets gris timneh. La Guinée, juste en dessous peut, mais le Sénégal non. Cependant, exceptionnellement, il va faire la demande, mais il faut être patient, pas avant un mois. Nous sommes le 15 mai, le 15 juin ça va, une fois que j'ai mon permis d'exportation, je demande un permis d'importation et voilà !
Attends, Attends!!! ce n'est pas si simple
La suite ! :)
en tout cas ils sont magnifiques tous les deux !
oh oui, la suite :D
on voit vraiment la différence de taille
Wen
Fort de ce premier contact prometeur avec les autorités sénégalaises, je tente de joindre en vain les autorités belges. En vain.
Je demande à ma belle mère de faire des recherches aux douanes de l'aéroprt et des services cites belges. Je lui donne mes numéros de contact vieux de 2 ans qui ne répondent pas. En effet, du sénégal, il est difficile de se renseigner sur des administrations de pays étrangers.
2 jours plus tard, merci belle-maman, elle m'apprend qu'effectivement les numéros de téléphone des services ont changés, mais elle a le téléphone de la douane et une adresse mail du service CITES belge.
Je garde ça au chaud, en effet, je ne saurais jamais pourquoi, mais mon interlocuteur des Eaux et forêts sénégalais m'a formellement recommandé de ne pas faire la demande belge avant d'avoir le certificat CITES sénégalais.
Bon, 2 autres visites chez le garde des eaux et forets dont une avec mon jojo sur l'épaule et une où j'ai demandé diplomatiquement si, avec toutes les démarches qu'il entreprend, je ne pourrais pas participer aux frais qui ne manquent pas de venir dans ces cas là . Sur ce, il me répond qu'il n'y a pas de frais, qu'il n'est question de rien. Si le formulaire arrive, je verrais ça avec ma conscience.Comme c'est joliment dit.
Je dois dire que ces contacts ont été agréables, francs et honnetes.
Je m'en souviens maintenant, c'est le 14 juillet que j'ai obtenu mon cetificat CITES, permis d'exportation.(jour de fete nationale française, mais jour ordinaire au sénégal)
Ce certificat comprend plusieures cases où chaque lettre correspond à un code, à voir au dos du formulaire.
P comme usage privé .Psittacus erithacus ssp (ssp = timneh)(sans fautes S.V.P.) liv comme vivant (anglais international!) quantité : 2 (c'est bon, je peux prendre le couple) et enfin, la case annexe et source : II W (II annexe 2 de la convention de Washington et W pour animal prélevé dans la nature!).
J'était content comme tout, je joins le CITES belge qui me renvoie par mail un formulaire d'importation cites à remplir.
pourtant je le sais qu'il ne faut mentionner que les renseignements portés sur les autres formulaires déja acquis et rien de plus sous peine de complications, mais par exces de zèle, dans la case description des spécimen (age/sexe si vivants), en plus de liv je rajoute leur age (approximatif évidement) et leur sexe.
par retour de mail, Mme I. du service CITES belge (appelons là comme ça) me téléphone (oui, oui, au sénégal) pour me dire qu'il y a sans doute une erreur, que si je connais leur date de naissance, ce sont des animaux d'élevage et que la lettre W ne correspond pas! Stupeur et explication du zèle de ma part.
Elle me parle donc de la difficulté de mettre W, les animaux ne sont pas reconnu dans la convention comme originaire du Sénégal.
- Pourtant, ce sont des animaux capturés au Sénégal, le premier m'a été offert lors d'un voyage en Casamance,près de la frontière guinéenne et le 2eme à Dakar par une famille française ou il était déjà en captivité.
- Ne vaudrait il pas mieux mettre la lettre U (d'origine inconnue).
Un peu éffaré, je téléphone au garde des Eaux et Forêts sénégalais lui demandant s'il est possible de refaire le précieux document avec la lettre U.
il m'explique clairement que ce serait peut être possible si c'est vraiment necéssaire, mais suis je vraiment sûr d'obtenir le permis d'import avec ce nouveau document ??!!
Je retéléphone à Mme I. qui me parle d'incertitude effectivement, son chef n'étant pas là , elle va se renseigner auprès de ces collègues et de la commission. Que je la rappelle en début de semaine prochaine, elle se sera renseignée.
Il faut dire que nous sommes vers le 25 juillet et que l'Europe tourne au ralenti pour cause de vacances!
Ai-je contacté également le service d'hygiène avec qui j'ai des formalités à acomplir, me demande-t'elle.
Non! et effectivement, je n'était pas au bout de mes peines !!!
alors ?
tu l'as contacté ou pas ?
:wink:
C'est un vrai romans policier cette histoire !!!
La suite, la suite, la suite .....
PS: tu dois avoir les doigts qui fument avec ce passionant mais néanmoins long récit
Kafkaïen, vraiment.
et en-suite ? :)
eh bé
Wen
:hatena:
Bien sûr, j'ai contacté le service hygiène, toujours par mail, (heureusement qu'il existe ce mail, mais en même temps il permet plus de contrainte!).
J'explique que je rentre du Sénégal avec mes oiseaux de compagnie et d'un chat, animaux domestiques.
ils me renvoient rapidement un formulaire à remplir pour chacun, un différent pour le chat et deux pour chaque oiseau. (en word et pdf).
je les renvoie le lendemain pour recevoir 3 formulaires à remplir dont 2 à faire signer par le vétérinaire officiel du Sénégal (!?).
Le troisième est un Engagement de ma part à signer et à renvoyer par la poste, certifiant que je m'engage à garder les oiseaux trentes jours chez moi, ensuite à les faire examiner par un vétérinaire de mon choix qui fera un rapport écrit a envoyer à l'inspecteur vétérinaire dont le nom et l'adresse me seront envoyés par retour de courrier !
les deux autres sont a faire compléter par le vétérinaire officiel du Sénégal. Je téléphone à mon vétérinaire qui me dit qu'il comprend le terme et me certifie qu'il a l'agréement, qu'il me suffit de venir la veille du départ. (ouf, ça, ça a l'air simple!)
nous sommes à 15 jours du départ, je renvoie par la poste l'engagement (verbintenis), en recommandé!, après l'avoir scanné et e-mailé pour avancer le dossier.
de l'autre coté, au sujet de mon permis d'importation CITES, c'est le moment de recontacter Mme I. qui a du se renseigner.
Je téléphone à 7h30 du matin, pour qu'il soit 9h30 à bruxelles, (deux heures de décalage horaire, l'été, j'ai appris que téléphoner à 10h au Sénégal, en Europe il est midi et tous le monde est parti manger).
bref :
- ah, mais madame I. est en congé, en arrêt de maladie pour une semaine!
pour le peu, c'est moi qui vais tomber malade! je raconte mon cas, elle se souvient, oui, mais il vaut mieux que ce soit Mme I. qui suivait le dossier qui s'en charge!
-mais il ne restera qu'une semaine avant mon départ!
-oui, mais ça va vite, vous savez, si ça se fait, une semaine ça suffit.
Bon! mais plus pour que je fasse changer la lettre W(capturé) en U (origine inconnu) sur le formulaire sénégalais.
Le stress monte, heureusement que je me change les idées avec les cartons du déménagement à faire, les problèmes pour l'envoi par bateau de nos affaires.
je commence quand même a penser que je n'aurai pas les papiers, que faire, les passer dans un sac, avec les contrôles qui deviennent terribles, passage au scanner et Cie. Les laisser à Dakar, mais où ? à qui?
Je fais construire par mon menuisier une petite boite en bois qui rentrera dans un sac que je garderai avec moi dans l'avion, que je les déclare ou pas, de toute façon, j'en aurais besoin.
Mais j'ai une famille, je ne veux pas partir en proces pour deux oiseaux, les amendes peuvent être lourdes! ajouté au stress du départ, cette semaine n'a pas été plaisante!!!
pendant cette semaine, je recois par mail l'Engagement signé avec l'adresse de l'inspecteur vétérinaire. Au moins de ce coté ça avance.
Vous vous êtes perdu dans les méandres des papiers et des organismes,
je vous comprends. J'ai une anecdote en exemple :
Un midi, alors que je rentrais, ma femme vient m'acueillir, toute en joie;
-ça y est, tu les as obtenu, bravo, ma mère vient de me téléphoner de Belgique, elle vient de recevoir les autorisations pour les perroquets.
!?!
Passé le moment de joie et de stupeur, je réalise très vite que le père noël n'existe pas et ce qu'a recu ma belle mère, ce n'est "que" les autorisations sanitaires, l'original dont j'avais reçu la copie par mail. Le CITES était toujours en attente pour cause de maladie!
Enfin, lundi matin, 7h30, au téléphone, Mme I. est là !
je me resitue, elle se souviens, s'excuse du contre-temps, elle est enceinte et ...
-Mon Dieu, et j'espere que le bébé se porte bien. -Oui, ça va merci.
Est ce que vous pouvez rappeller dans une demi heure, là je suis occupée.
-bien sûr!
Que dire d'autre! attendre, une demi heure, après toute cette attente, ce n'est rien. Et puis, c'est peut être pour moi qu'elle est occupée!
8h02 (2 minutes de politesse) je rappelle, zen (je tente, non, je suis je n'ai pas le choix).
-ah voilà , j'ai un texte de la commission sous les yeux, est ce que vous comprenez l'anglais ? -oh, très mal, excusez-moi! -bon je vais vous traduire!
il s'en suit un moment presque irréel où elle lit en anglais, traduisant paragraphe par paragraphe, avec les difficultés dû aux formules officielles, et moi à 5000 km de là , ouvert au maximum, conscient que la suite de mes oiseaux ce joue dans ces minutes.
En gros il est dit que parfois des gris timneh ont été aperçus sur le sud du territoire sénégalais, et que exceptionnellement et à titre privé, des permis peuvent être délivrés.
-Je trouve que ça correspond exactement à mon histoire, c'est à titre privé, je les ai depuis longtemps.
-Oui, écoutez, c'est d'accord, je vais faire la demande!
-Parce que ce n'est pas encore sûr! Parce que je pars dans 5 jours et...
-Ecoutez, je vais la déposer avec le texte que je vous ai lu, j'aurais la réponse cet après midi. Retéléphonez moi à 15h30.
A 13h30 sénégalaise :
-ça y est, je l'ai sur mon bureau, si quelqu'un de votre famille pouvait venir la chercher demain, et vous l'apporter à votre arrivée à l'aéroport, parce qu'il faut que vous ayez l'original avec vous.
La, je remercie ma belle-famille qui a répondu présent.
La soeur est allé la chercher, (l'autorisation), le frère est venu me l'apporter à l'aéroport, et la mère a coordonné le tout.
Bon, j'ai la caisse, juste pour 2 perroquets ensemble (est ce assez?)
Je la teste un soir avec les oiseaux dedans, vais discuter avec le gardien, vais faire un tour en voiture, eux dans la caisse, la caisse dans le sac, une demi heure. Ca va, ils ont un peu ralé, ce sont bécqués plutot, mais sont resté calme, ilfaut que je revois le système de fermeture qui rend le perchoir instable!
mais je m'interdis de reessayer, je ne veux pas les traumatiser de la caisse!
Attendons le voyage!
et alors ?? et alors ??
j'ai hâte de lire que tout c'est bien passé, c'est palpitant cette histoire (et un peu ubuesque !)
c'est génial !
Un vrai labyrinthe cette bureaucratie !!!!
encore! :lol: :lol:
yep vive les perroqs a moto :P
J'ai reçu en mail le magnifique permis d'importation CITES avec la lettre W, comme le sénégalais. l'original va être récupéré par Christel, ma belle-soeur,.
Je suis donc en règle coté CITES, il me reste le coté sanitaire, et en fait pas le moindre!
Mardi, je vais voir mon vétérinaire. Il m'avait dit qu'il avait le cachet de vétérinaire officiel!
- Non, je l'ai pour les chiens et les chats, un carnet préparé, il faut encore que je téléphone au service santé qui me donne un numéro. Pour les perroquets, il faut se déplacer. C'est au port, à Dakar centre, mole 8.
Avec ma petite 125, je descend au port. vive les deux roues, la bas, comme dans toutes les capitales, c'est souvent engorgé. Je demande 1 ou 2 fois, mole 8 c'est au bout, je trouve et me voici devant l'entrée, gardée par ... les gardiens du port! j'avance pour me renseigner.
-Il faut passer par le passage pieton, les deux roues passent par la-bas.
Je ne cherche pas à comprendre, ça ne sert a rien de demander, c'est comme ça. Après réflexion, je pense que c'est pour empécher les 2 roues de se faufiler entre les voitures et d'échapper au contrôle.
Je voie une petite porte devant laquelle une foule de manoeuvres, chercheurs de travail et autres tentent de passer, de palabrer, d'attendre comme de normal ou il y a possibilité de travailler. Je vois une petite mobylette qui se fraye un chemin jusquau gardien et passe.
bon, j'y vais, je passe au pas, avec mon guidon large, c'est juste mais j'ai l'habitude, en afrique, ça passe toujours juste. Devant le garde, je veux passer!
-Vous avez votre ticket de passage ? -non, quel ticket ? - il faut un ticket pour entrer, allez le chercher au mole 2.
Et il me fait signe de reculer. Mais il y a derrière moi tous les gars et je dois pousser en marche arrière, impossible de faire demi tour, c'est trop étroit!
Je garde toute mon assurance, ma nonchalance, pour faire bouger ceux qui gènent ma marche arrière.Il y a une inertie à bouger au Sénégal (peut etre le soleil!) et associée à un plaisir de jouer, de chahuter, ça peut faire un mélange détonant si je ne m'y prend pas bien. Je ne cours aucun danger, mais se faire chahuter et rigoler par des ouvriers en manque d'occupation n'est jamais bon pour le moral.
Après 8 ans passés au Sénégal, dans les marchés, les associations, j'ai pris l'habitude de leur parler comme eux (hum!) en intonation tout au moins.
En France, quand quelqu'un gène, on se me devant, avec un sourire ou une exaspération, s'il vous plaiiiiiiiiiiiiit!
Au Sénégal, si on fait ça, on reçoit un sourire ou une interrogation. En plus, en milieu populaire, le coté BCBG bien éduqué, un peu pincé fait franchement rigoler. J'ai donc tout loisir de vérifier mes connaissances de communication.
-Grand! Bonjour, laisse moi passer!
Sous entendu, c'est à dire avec l'intonnation de ;
- Bonjour grand frère, je te salue bien, je suis heureux de te voir sur mon chemin, pourtant j'ai besoin de passer et ce serait bien si tu pouvais me laisser le passage. sois raisonnable, sinon nous allons en arriver à des complications qui ne seront bonnes ni pour moi, ni pour toi.
En meme temps, il faut montrer qu'on a tous le temps du monde et encore plein d'arguments à soumettre pour le "fatiguer".
Ca marche, je recule doucement, mais tranquillement jusqu'au bout de la haie d'honneur.
Je file au mole 2 de l'autre coté du port, 5 km, là , juste le garde à qui je demande comment acheter un ticket ?
c'est juste en face de la route, ce batiment. Je m'y arrete, je demande a un gardien, toujours de manière sénégalaise, c'est à dire :
-bonjour, ca va (la famille, le travail, la santé, la femme, la maison, les occupations...)? moi ca va bien merci ( ma famille, mon travail, ma santé, ma femme, la maison, les occupations...).
on se pose genre, je suis content d'être en votre compagnie.
Puis on pose sa question.
Ca prend 15 à 30 secondes, mais l'interlocuteur sait qu'on est entre gens bien éduqués.
Bref, c'est au premier, un bureau, carte grise, payez 1535f cfa (2.5â,¬ et des poussières) sans monnaies...
retour au mole 8, pariel, je passe! je peux circuler au port toute la journée!
Je regarde les quelques panneaux, santé par là , je suis la pancarte (je suis un peu fatigué de demander!).
Je redemande 2 à 3 fois, ça a déménager là bas, j'y vais (c'est grand, j'ai bien fait de garder ma moto) et enfin, je tombe sur une voiture genre police du port, qui me dit vous êtes sur que c'est mole 8, venez, on va au service santé, non, pour votre affaire, c'est mole 2, ça a toujours été la bas!!! -sûr? -sûr!
Je ravale mon dépit, il n'y est pour rien de mon histoire, je vais mole 2, je demande le service Phytosanitaire.
-la bas, à 50 mètres.
Je trouve un fonctionnaire disponible et agréable qui me demande mon CITES et me fait un certificat sanitaire d'exportation. A ma demande, il me rempli même le formulaire belge qui dit la même chose mais qui est belge (je préfère, par sécuritè!) .
il est midi, à 9h10, je trainais ici à la recherche du mole 8 ! Enfin, c'est la vie !
normalement j'ai tous les papiers.
Le soir, je montre à un ami tous les papiers qu'il faut pour exporter un oiseau, je lui fait l'inventaire -Aaaaaarghhhhh!!!! j'ai oublié de récupérer le certificat CITES ce matin!!!
Je suis quitte pour téléphoner le lendemain et le récupérer sans problèmes.
Jeudi et vendredi, chargement des cartons et des meubles dans le container du bateau. Les oiseaux et le chat font la tête, ils n'aiment pas que ça bouge à la maison. Remarque, depuis deux mois que je range tout.
Mais là , il se passe vraiment quelquechose!!
Samedi, c'est l'avion à 10 heures du soir!
je confirme la galère pour obtenir les cites en afrique. voyez plutot: vivant en Afrique mon gris a fait les trajets suivant, et à chaque fois muni des docs CITES: Cameroun, tchad, france Gabon France. Il est mintenant en France definitivement, mais quand on vit en Afrique et que l'on veut ramener son perroquet en France, il faut etre très très très.... motivé
ZEN
dis ZEN, t'as pas eu de probleme avec la compagnie aerienne pour Tchad-France ou Gabon-france? Il a voyage en soute ou en bagages a main?
lol on dirais Astérix et les 12 travaux "le formulaire un ? douzième étage...." etc
Wen
9h00 du soir, je mets les perroquets dans la boite, la boite dans mon sac de sport, et la famille au complet, nous prenons un taxi pour l'aéroport.
pendant le voyage en taxi, j'ouvre le sac pour laisser de l'air aux oiseaux et le referme pour entrer dans l'aéroport et pour les formalités de police et de douane.
En effet, j'ai tous les papiers nécéssaires mais je ne veux pas faire de publicité pour ne pas attirer de complications éventuelles.
tous ce passe sans problèmes, les oiseaux sont silencieux, ce qui est bien mais me donne toujours des inquiètudes quand à leur santé.
vient le moment de passer aux rayons X, je déclare au policier que j'ai des oiseaux dans mon sac et ...
-Il n'y a aucuns danger pour eux, mettez votre sac, me dit-il avec assez d'assurance pour que je m'exécute sans insister. Ils passent en même temps que moi sous le portillon et je n'ai pas eux le loisir de voir ce que ça donne sur l'ecran de contrôle. dommage!
Dans la salle d'embarquement, je rouvre le sac pour laisser de l'air à mes silencieux oiseaux. j'ai envie de voir s'ils vont bien, mais les trous de la boite sont petits et je ne veux pas les déranger en excès. Ma fille en voit un et me montre le trou par lequel on voit un bout de sa tête. Tout à l'air de bien aller!
Je ne tiens pas à faire de publicité par rapport au personnel de bord, en effet, je me suis renseigné au moment de prendre les billets d'avion, où l'on m'a dit qu'il n'y avait pas de billet supplémentaire à prendre; pour un chat et un chien oui, mais pas pour des oiseaux. Mais que je me renseigne quand même par téléphone à l'aéroport à tel.. n°c. Je m'exécute et une voix me dit que non, elle ne pense pas que j'ai des formalités particulières au niveau de l'avion.
"elle ne pense pas".Dans la salle d'embarquement, je réalise que je n'ai aucunes preuves de ma bonne foi et préfère être discret.
Pendant le trajet, de nuit donc, j'ai pu mettre le sac sous mes pieds et tout s'est bien déroulé, j'ai même bien dormi, en pensant à ménager mes forces pour d'éventuelles complications arrivé à Zaventem, aéroport de Bruxelles.
ralà là
apres ?
A l'attente des bagages, mon beau frère m'attend déja avec les papiers originaux du CITES et du service santé.
Nous allons directement à la douane, laissant à ma femme le soin de récupèrer les bagages.
J'avais téléphoné au service vétérinaire 48 h avant mon départ, comme il est expressement demandé sur le formulaire de santé.
Il n'avait pas particulièrement au courant mais nous a gardé 30 mn dans son bureau a éplucher les papiers pour finir par dire que les oiseaux doivent passer une visite vétérinaire avant de passer la douane et qu'ils vont transiter par le tarmac pour rejoindre une compagnie de fret aérien où ils seront en attente en attendant le vétérinaire.
-attendez, ces oiseaux ont passé la nuit dans cette caisse et ils ne peuvent pas passer la journée encore ou plus. De toute façon, je ne les quitte pas, où ils vont, je vais avec eux!
-Les oiseaux doivent passer une visite vétérinaire, il n'y en a pas pour longtemps, 1h ou 2. vous avez le n°c de telephone du vétérinaire de l'aéroport ? De plus vous ne pouvez pas partir avec les oiseaux qui vont en transit et vont traverser le tarmac de l'aéroport. Les visiteurs ne sont pas autorisés. Et puis vous devrez payer le transit et la consultation vétérinaire.
Plein de dépit, de colère contenue, et d'inquiètude, nous faisons les formalités pour donner les oiseaux à la Cie de fret.
J'ai la chance d'habiter à 10 km de l'aèroport, nous convenons de rentrer tous ensemble, et je téléphone au n°c du vétérinaire que j'avais.
Il me répond, me demande si c'est pour un import privé, alors il n'y a pas besoin de visite !!!! ?? !!!! et me signale quon est dimanche matin à 7 h et que je le prend au réveil. Il me dit d'aller récupérer mes oiseaux, d'expliquer ça aux douaniers et c'est tout.
Je m'excuse du dérangement, (je ne vais pas me mettre à mal le vétérinaire de l'aéroport), lui dit que je vais faire ce qu'il dit, mais lui demande l'autorisation de lui retéléphoner devant les douaniers s'ils ne veulent pas comprendre.
Puis nous repartons dans la zone industrielle derrière l'aéroport, vide et glauque ce dimanche matin, il est 9 h. nous trouvons l'adresse à côté de BruCargo.
Là , nous attendons une demi heure, qu'ils retrouvent le sac, des jeunes très sympa qui me rassurent que rien ne se perd. Puis enfin ils ont mon sac, et me le donne.
ils me demandent s'ils peuvent voir les perroquets, plus par curiosité que pour un quelconque contrôle, moi-même, je suis curieux de connaitre leur santé. J'ouvre doucement la boite, en parlant doucement, ils sont là , l'oeil inquiet mais vif, je referme, remercie les gars et m'en vais.
Pas de paiement, pas de douanier, je ne sais pas si mon vétérinaire a fait quelquechose où si j'ai eu une méandre administrative de plus et inutile, mais bon, 10mn plus tard ils sont à la maison ou je leur construit un perchoir de fortune sur une vieille chaise. La cage viendra avec le bateau!
J'ai quand meme eux l'idée de prendre avec moi la branche sur laquelle ils dormaient et je sens qu'ils sont content de la retrouver, accrochée sur la chaise. Entourée de plastique à bulle, ce n'est pas lourd, un paquet supplémentaire!
Il me reste encore à les faire consulter par un vétérinaire qui fera un rapport de bonne santé au veterinaire officiel (surtout pour la grippe aviaire, je crois).
les oiseaux sur leur perchoir de fortune avec la vieille branche,
un peu de réconfort sur le vieux mais petit poirier du jardin, je n'ai pas insister parce qu'ils m'auraient fait la cuillette totale en 2 h.
le container à remplir pour aller sur le bateau. Et les oiseaux, euh! à la maison!
Oaouhhhhh quel passionante histoire, peut êtr un peu tard, masi bienvenu après ces péripéties sur le vieux continant
très intéressant de te lire, merci ! Et bienvenue au frais ! S
quelle histoire
Wen
merci à vous!
bon, pour l'instant il fait vach'ment beau!